Avec l’écoute, deux semaines avant sa sortie, de l’intégralité de Year Zero sur le site officiel, vous vous doutez bien que chaque seconde de son a été disséquée, analysée, maltraitée, torturée… La violence, c’est mal.

Mais vous savez que la torture (et c’est pas Jack Bauer qui me contredira), c’est parfois nécessaire.

La preuve ?

http://gracetheteacher.net/

Et comment on en est arrivés là ?

En écoutant Another Version Of The Truth sur le site officiel…

Malheureusement, le droit à la propriété intellectuelle étant ce qu’il est, je suis dans l’incapacité de vous le faire écouter (ben oui, le CD n’est pas encore sorti…). Il vous faudra donc me croire sur parole lorsque je vous dis que pendant le morceau, on peut entendre (en prêtant une attention toute particulière, c’est vrai) un code en morse.

Et qu’est-ce que dit ce code ? « GRACE THE TEACHER », un nouveau site.

Et il parle de quoi, ce site ?

Je laisse xcuntx vous le raconter :

Imaginez que votre père ait eu la jambe amputée à cause d’un accident du travail, que votre mère soit la seule à avoir un emploi mais qu’elle se fasse virer. Vous n’avez plus qu’une chose à faire : déménager dans un endroit où il n’y a pas de loyer à payer. C’est ce qu’a fait la famille de Jeremiah Snow, 17ans, propriétaire du blog [Pfff c’est même pas un skyblog!]. Ils se retrouvent donc dans un mobile home sur un terrain à la campagne appartenant au grand-père du jeune homme, qui ne demande en échange que la tenue régulière dudit blog par Jeremiah.

On assiste donc au fil des jours à la « transformation » de Jeremiah, au départ fort peu heureux de sa situation : il ne voit plus ses amis (qui d’ailleurs, soulignons-le, ne cherchent même pas à le contacter, comme s’ils l’avaient oublié), se retrouve coincé dans la cambrousse avec son grincheux de grand-père, ses parents qui se disputent, sa « bonnasse » de petite-amie qui le plaque parce qu’ils ne se voient plus, l’eau du puits qui a un drôle de goût, y a mieux comme vie quand même ! La colère de Jeremiah et son envie de retourner à Bedford laisse vite place à des interrogations, pourquoi ses amis ne cherchent pas à le revoir ? Pourquoi les émissions de télé sont devenues aussi chiantes et débiles ? Pourquoi n’avait-il jamais observé la beauté du ciel ? Jeremiah se retrouve petit à petit face à une prise de conscience. Avant il ne faisait que regarder bêtement les émissions télé qui passaient, il fixait les murs sans but, il ne réfléchissait pas.

Jeremiah est en colère, il veut tout casser, c’est un ouf !! Son père, vraisemblablement alcoolique [parepinolique ouais!], n’a pas bu une goutte de bière depuis 4 jours (en même temps quand on est pauvre on a pas d’argent pour s’en acheter) et cela le rend irritable (en fait plus qu’irritable, il en devient fou) et rend fou le reste de la famille, la mère bloque devant la télé à ignorer les colères du chef de famille, la petite sœur est on ne sait où et Jeremiah assiste à ça impuissant (et pas mal vénère), quoique impuissant peut-être pas. Parti en précipitation, ruminant sa fureur et ne sachant même pas quoi faire, les choses le mènent à la station service où il a le « courage » de piquer un pack de bière. Jamais il n’aurait cru faire une chose pareille, mais bon c’est pour la bonne cause, et puis « mieux vaut être un voleur qu’un meurtrier ».

Ce fut le premier pas de l’autre côté (héhé quel autre côté?). Depuis Jeremiah n’a de cesse de réfléchir, de questionner la validité de « ce monde » et des « États-Unis ». Sa mère lui raconte qu’avant, avant le réchauffement climatique et la guerre, son père aurait touché une pension d’invalidité et qu’il ne serait donc pas obligé de se contenter des malheureux 127 dollars que lui donne l’État. D’ailleurs sa mère lui fait promettre de ne jamais aller se battre, de ne pas se faire enrôler. Elle lui dit que, même s’il est appelé au front, il pourra aller se réfugier à Belize ou en Nouvelle-Zélande. Il ne l’avait jamais vue comme ça, il n’avait jamais eu de conversation aussi intense avec elle… rien n’avait été aussi intense que cet an-ci même.

Sa colère grandit à mesure qu’il a conscience de ce qui l’entoure. Il n’avait jamais ressenti ça auparavant et en fait part à son grand-père (à qui il a failli mettre un coup de poing). Ce dernier le rassure, rien ne cloche, en tout cas « rien qui ne puisse être changé avec un peu d’eau du puits ». Il lui explique aussi que dans le passé, il travaillait dans une équipe électorale. Sauf que Jeremiah ne sait pas ce que représente le concept d’élection… et il a énormément de mal à comprendre. C’est sûr que ça aide pas d’être drogué et hébété pendant plusieurs années. Malgré ses accès de colère, Jeremiah profite du temps passé avec sa mère et sa sœur. Jamais ils n’avaient autant ri, jamais ils ne s’étaient autant amusés ensemble.

Sa sœur se blesse en marchant sur un clou rouillé, elle ne dit rien car ils ne peuvent pas se permettre d’acheter de nouvelles baskets : « comment se fait-il que l’Amérique se dise « le meilleur pays au monde » alors qu’on ne peut même pas s’y acheter une paire de baskets pas chères? ». Bien évidemment on connait tous l’opération « blessure + metal rouillé = tétanos ». Eh bien ça n’a pas raté, la blessure d’Hannah s’est infectée et elle a été contaminée par le tétanos. Obligé de retourner à Bedford pour l’amener à l’hôpital, Jeremiah, assez choqué, en profite pour boire une longue rasade d’eau à la fontaine de l’hôpital. Il se dit que ça va mal se terminer alors qu’à la télé une institutrice vivant dans l’Ohio dit qu’elle a vu « la Main de Dieu ».

L’état d’Hannah ne s’améliore pas, ils ne sont pas autorisés à la voir, mais Jeremiah n’y pense presque plus : il ne veut pas qu’elle meure mais il est content d’être revenu à Bedford, de manger au fast-food, d’enfin boire de l’eau normale, de retrouver un bonne connexion internet, de revoir Dina. Il sait qu’il devrait plus se soucier de sa sœur, mais il ne le fait pas. Il demande à Dieu de l’aider dans sa recherche du calme, afin d’oublier la colère qui l’envahissait, il se dit que l’épreuve qu’il a vécu avait pour but de tester sa foi, et il a réussi à la surmonter, il ne pense à rien d’autre. Quand Hannah finit par succomber, la première chose qu’il raconte c’est la fin d’un jeu de télé-réalité qu’il a regardé avant, pour ensuite nous dire qu’elle est auprès de Dieu maintenant.

Il continue son histoire en nous racontant l’examen qu’il a passé, confiant qu’il a déjà oublié ce qu’il avait appris chez son grand-père, comme si ça ne lui était pas arrivé à lui, mais à quelqu’un d’autre. Rassuré de ne plus être énervé, il n’arrive plus à se souvenir ce qu’il ressentait à ce moment-là, voyant la mort d’Hannah comme le signe d’une nouvelle « sagesse ». Son grand-père l’invite à revenir habiter avec lui, mais Jeremiah refuse : tout est plus facile à Bedford. Exaspéré, le grand-père traite son petit fils de zombie, lui qui croyait qu’il n’était pas un mouton, comme tous les Américains. Il avait tort. Jeremiah n’a pas mis longtemps à l’oublier.

Un grand merci à xcuntx pour la synthèse de tout cette histoire.

C’est vraiment pourri la vie en 0000.

Donc voilà, ça a du bon de triturer un peu tous les sons possibles…

Mais ça n’est pas la torture qui nous menés à un autre nouveau site : http://www.freerebelart.net

Cette fois, c’est juste en lisant le livret de Year Zero qu’un fan a découvert l’adresse du site. Me demandez pas comment il a fait pour se procurer Year Zero avant tout le monde, je ne veux pas le savoir… Contentons-nous de le remercier.

Et y a quoi sur ce site ? Vous le voyez bien, pour l’instant, pas grand-chose. Juste la mention « Pilgrim Stream : 24.2
Data in transit – »

Les données sont donc en train d’être envoyées… Attendez vous à voir débarquer le contenu du site dans quelques jours… Ma prédiction : le 17 avril, évidemment 😉

Mais ça n’est pas terminé…

Lorsque vous achèterez Year Zero, le CD (thermochromatique) ressemblera à ça :

Patientez un peu, prenez le entre vos mains, chauffez le un peu (évitez quand même les briquets, bougies ou feux de cheminées) et vous obtiendrez ça :

Plein de 1 et de 0… Mais bon sang mais c’est bien sûr : du ASCII ! Classons ça de manière logique et voyons ce que ça donne :

0110 0101 = 0x65 = e
0111 1000 = 0x78 = x
0111 0100 = 0x74 = t
0110 0101 = 0x65 = e
0111 0010 = 0x72 = r
0110 1101 = 0x6D = m
0110 1001 = 0x69 = i
0110 1110 = 0x6E = n
0110 0001 = 0x61 = a
0110 1100 = 0x6C = l
0010 1110 = 0x2E = .
0110 1110 = 0x6E = n
0110 0101 = 0x65 = e
0111 0100 = 0x74 = t

Et voilà, encore un nouveau site : exterminal.net

Et là, c’est la même chose que sur le précédent : les données sont en cours d’envoi. Patience donc…

Tant que j’y suis, je vous signale que le site Open Source Resistance a changé. Y figurent désormais des affiches et un récapitulatif des actes résistants. Vous verrez d’ailleurs que l’auteur du site, à la base simple photographe de la fresque à Londres, affirme désormais son rôle dans la création et l’exposition de ladite fresque…

Maintenant, j’ai une bien triste nouvelle à vous annoncer… Darren Kroupa nous a quittés le 1er avril 2007. Pour rappel, Darren Kroupa, c’est lui :

On vient d’apprendre qu’en fait Darren Matthew Kroupa, 23 ans, se battait depuis deux ans contre un mélanome malin. Et que l’un de ses meilleurs souvenirs est le voyage à Hollywood pour rencontrer Trent Reznor (Darren était fan de Nine Inch Nails depuis de bonnes années). Grâce à une association du genre Make a Wish, Darren avait pu passer du temps avec Trent. Imaginez sa surprise et celle de ses parents quand sa photo est apparue sur le site officiel de son groupe préféré. Et dans l’ARG, honneur ultime. C’est un bien bel hommage, vous ne trouvez pas ?

Sur ce, je vais rendre hommage à Darren en allant réécouter Year Zero !

[Le PDF du billet]

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