Réagissez à tout prix, vous sentez pas l’odeur de soufre? 
C’est le souffle de l’individualisme, moi ça me rend ouf! 
Y’a rien à faire le fardeau pour l’homme a toujours été lourd 
Quelle que soit l’époque, la misère n’a pas de beaux jours 
Elle a toujours été là dans des conjonctures similaires 
Nichée aux mêmes endroits à toute époque elle est millénaire 
Ne serait-il pas temps qu’on mette fin à ce règne? 
Il est temps de voir plus loin pour ceux que la vie malmène 
Le politicard se dit sur l’terrain, c’est bien.. !? 
Mais bien trop loin, gros roublard, du vrai quotidien! 
Pour eux y’a pas l’feu, c’est pas comme d’autres qui vivent dans l’attente 
Putain! Mais qui a mis la misère sur cette longue liste d’attente? 
Personne n’avait le droit, faut interdire la misère 
A tout prix, prendre parti, s’débarrasser de l’hypocrisie 
C’est pas gagné, surtout avant les étrennes 
On préfère attendre qu’il gèle, désensibilisés parce que c’est pas notre problème 
J’ai pas de mots savants pour exprimer c’que ça sent, c’que j’ressens 
Mais les gens savent, sont forcément au courant 

Il y a bien longtemps que je ne me demande plus 
Ce que l’Etat pourra faire le jour où le nombre d’exclus 
Deviendra si lourd, que même dans le 16ième 
Les trottoirs finiront par avoir mauvaise haleine 
Cela dit, dormez tranquilles 
L’hiver sera rude, ils s’ront moins nombreux en avril 
Et puis de toute façon, depuis quand les gouvernements s’occupent-ils des gens qui meurent? 
C’est pas l’heure, non! L’heure est au redressement de leur France 
Même le ventre vide, il faut que tu y penses! 
Chaque jour, boy! dans le béton des tours 
Pour ceux qui ont la chance d’avoir quatre murs autour d’eux 
Mais qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu? 
Juste d’être un peu plus nombreux 
Car y’a beaucoup plus de « oufs » 
Que d’odeurs de bouffe 
Dans les quartiers de ceux qui souffrent 
Y’a comme des odeurs de soufre 

T’as vu les Français se bouchent le nez face à l’urgence qui émane 
Du pourrissoir que sont les banlieues autour de Paname 
Et d’ailleurs c’est normal les gens n’ont pris que du macadam dans la tronche 
Attachant plus d’importance à leurs petites bronches 
Endommagées par leur pollution, leur progrès élitiste 
C’est comme d’attendre une catastrophe pour qu’elle s’accomplisse 
Pas de solution donnée, mon plafond reste ton plancher 
C’est c’que tu liras dans les yeux de ceux qu’ont pas où crécher 
Y’a comme une grosse odeur de soufre et moi ça me rend « ouf » 
Y’a comme une grosse odeur de soufre et puis y’a plein de gens qui souffrent 
Y’a aussi comme un vent de mépris et ça tout le monde le sait aussi 
On s’enlise salement, c’qui est sûr, c’est qu’c’est pas fini

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