Ce texte sonne un peu comme une liste de résolutions de nouvelle année, mais c’est plutôt un avenant aux manifestes de la démarche Life in Progress / Journal Extime.

Mon avenir se dirigeant franchement vers l’Éducation Nationale, j’ai décidé de passer sous silence toute la démarche artistique de ces dernières années. Mes sites ne seront plus référencés (j’en profite pour fermer mon autoentreprise) et j’essaie de contrôler ma « vie numérique », autant sur mon nom que mon pseudo. Disons que je pratique ce fameux « droit à l’oubli » que Google est censé mettre en place. La pratique extime deviendra donc totalement cachée puisque, à moins d’avoir l’adresse du site ou de me connaître personnellement, vous n’en trouverez mention nulle part. Je dis tout le temps que je crée des sites sur lesquels personne ne va.

De plus, et je pense que l’essentiel du manifeste est là, il est temps pour moi d’arrêter de retourner sans cesse vers ce passé qui, même malgré les années, me fait toujours souffrir/sourire. #Ungerechtigkeit

Mais la démarche, elle, ne s’arrête pas pour autant. Le site restera toujours accessible. Enfin, pour l’instant, dans mon esprit, il l’est. Mais d’ici à ce que je mette un mot de passe pour y accéder, il n’y a pas loin… Vaut-il mieux m’autocensurer et laisser mon site en accès public (en risquant d’être lu par des collégiens qui ne comprennent pas grand chose aux concepts et n’y trouveront que prétextes à moqueries) ? Ou passer le site en privé et tout dire ? Il faut savoir que l’essentiel des textes (que vous retrouverez avec le mot-clé « Ungerechtigkeit ») n’a pas encore été publié puisque toujours trop sensible et/ou délicat. J’y parle de la dépression de ces trois dernières années, toutes les raisons, tous ces moments de faiblesse, de dégoût, de joie, de grande tristesse, de petits bonheurs… c’est personnel. Et, je pense, universel. Mais je pense aussi qu’aucun de ces textes ne devrait être une arme avec laquelle me menacer. Je ne peux plus tout dire. Je ne veux peut-être même plus. Et là me vient l’envie soudaine de supprimer tout ce que j’ai écrit… C’est le moment idéal pour faire un tri drastique.

Il me reste plus de 4000 fichiers dans la sélection prévue pour la publication. Il est temps d’en finir avec ces vieilles photos, pour pouvoir enfin n’en publier que des nouvelles. Ou ne plus en publier du tout, je ne sais pas encore. Je n’ai plus le même plaisir à prendre des photos. « Ceux que je suis » n’ont pas beaucoup changé ces dernières années, si l’on excepte le fait qu’ils ont quasiment tous fondé une famille. Et sans ça dans ma vie, sans cette joie, sans même le plaisir d’être avec quelqu’un, d’avoir quelqu’un à aimer, je n’ai pas goût à grand chose. Et encore moins (au caractère chronophage de) la photo. Peut-être aussi parce que c’est quelque chose qui m’a longtemps caractérisé et que j’en ai marre d’être « attendu », de faire ce qu’on attend de moi, d’être prévisible. Il me faut simplement trouver le juste milieu entre « imprévisible » et « fiable » en restant libre de faire ce que je veux, de pouvoir me dédier à ce que j’attends de moi-même depuis longtemps pour, peut-être plus tard, faire ce que je n’ai jamais attendu.

 

Moins d’art, plus de vie.

Plus de vie, plus d’art.

 

Progress in Life

 

 

 

 

RDV dans six mois.

 

 

 

 

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